« Notre joystick est un écran tactile »
La Cuma de Chalandry utilise depuis 2020 le joystick CCI A3. En plus d’être Isobus, celui-ci à la particularité d’être composé d’un écran tactile.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
« Je suis friand de tout ce qui est technologique. On est passé à l’Isobus depuis plus de 10 ans ! » attaque d’emblée Frédéric Sabreja, président de la Cuma de Chalandry, basée dans l’Aisne. Ce céréalier est l’un des adhérents qui a conduit à l’utilisation du CCI A3, un joystick constitué uniquement d’un écran tactile et donc entièrement paramétrable. Il est ici utilisé pour le pulvérisateur traîné de la Cuma.
Pour Frédéric, passer à ce système a presque été une évidence. « Avec ce joystick, je sais tout de suite ce que je pilote. C’est un écran, donc il affiche un pictogramme clair pour chaque commande. De plus, le nombre de fonctions pilotables est important et modifiable. » Les adhérents ont fait ce choix au moment de renouveler le pulvérisateur de la Cuma en 2020. Ce dernier est utilisé par quatre exploitations sur près de 600 ha. « Nous étions déjà en Kuhn, nous avons donc conservé la marque en choisissant un Metris 4102. »
Également testeuse pour la marque alsacienne, la Cuma possède un grand nombre de machines Kuhn et se montre sensible aux évolutions et innovations du constructeur. Ce dernier fait partie du consortium de constructeurs à l’origine de CCI. Ce groupe, qui travaille sur l’Isobus, a développé le joystick A3 composé d’un écran tactile, un choix technologique radical qui a séduit la Cuma.
Clair et ergonomique
« Sur un pulvérisateur, on ajuste régulièrement des paramètres au travail. Sur le marché, il y a des joysticks avec des boutons physiques mais ça manque de clarté. Sinon il faut faire les modifications via un écran tactile mais en roulant c’est parfois compliqué. Là, c’est une poignée. On la place où on veut, il y a un repose main et c’est un écran, donc il affiche ce que l’on veut. Le constructeur a prévu des pictogrammes pour chaque fonction et on sait ce qu’on pilote. »
Si Frédéric est convaincu de ce choix, il le nuance cependant dans le cadre d’une utilisation partagée. « Si à l’usage c’est très ergonomique, l’installation demande un peu pratique. Personne ne reviendrait en arrière dans la Cuma mais certains ont dû être davantage poussés pour franchir ce cap technologique. Nous ne sommes pas tous au même niveau, glisse le président. C’est parfois un peu plus compliqué pour certains, notamment lors de la mise en route ou quand il faut reparamétrer des choses. »
Grégoire Dermaut, autre adhérent, souligne que c’est aussi grâce à la Cuma qu’ils ont pu acquérir cette solution. « Nous sommes plusieurs à avoir des petites structures, nous ne pourrions pas investir tout seul dans ces technologies. En étant réparti sur plusieurs exploitations et davantage de surface, le coût d’utilisation est limité et nous pouvons nous pencher sur des solutions plus intéressantes, que ce soit en confort comme en efficacité. »
30 touches paramétrables
En pratique, le joystick est constitué d’un écran carré, couleur et tactile. Dessus, une « façade » est apposée. Elle va diviser l’écran et donc déterminer le nombre de touches. Le joystick la reconnaît et adapte l’affichage en fonction. « Il y a plusieurs façades possibles. Pour le pulvérisateur, on utilise un modèle avec 10 touches par pages ». En effet, trois pages de touches sont disponibles. « Nous les faisons défiler avec un bouton physique placé derrière le joystick. Nous avons donc 30 touches facilement identifiables sur un seul et même joystick », insiste Frédéric.
Tout est paramétré depuis un terminal CCI. Pour l’ensemble tracteur/pulvérisateur de la Cuma, le terminal CCI 1 200 a remplacé l’écran du tracteur. « L’écran CCI est nécessaire pour envoyer les informations sur le joystick. Sur ce tracteur, un Case IH Puma 220 de précédente génération, tout peut être fait sans le terminal. On gagne en ergonomie et en confort car l’écran de travail du pulvérisateur est directement en bout d’accoudoir. »
Si pour certains, piloter une machine agricole uniquement via un écran tactile peut refroidir, Frédéric ne voit pas le problème, au contraire. « Le joystick envoie un retour vibrant dès que j’appuie sur une touche. Je sais que la fonction va s’opérer, on ne peut pas se tromper. Je trouve même que c’est plus sûr que des touches physiques. Par contre, on ne peut appuyer que sur une touche à la fois », reconnaît Frédéric, qui ne reviendrait pas en arrière.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :